La technique de vitrail traditionnel au plomb
Création de la maquette
La maquette est une esquisse très précise qui révèle la future apparence du vitrail. Elle est colorée, indique le tracé des plombs et fait fonction de référence tout au long de l’élaboration du vitrail.
Souvent conçue au 1/10ème, cette maquette sert aussi de base au carton, qui lui, représente l’œuvre à la taille réelle.
Le carton est dupliqué à l’aide de papier carbone en trois exemplaires : le premier pour le plan de travail, le second sert de gabarit (les pièces sont découpées à partir de celui-ci avec un ciseau trois lames) et le troisième a un rôle de “sauvegarde”. Les pièces sont numérotées sur chacun d’eux.
Coupe du verre
La découpe du verre se fait à l’aide d’un diamant ou d’un coupe verre. Le gabarit de la pièce est posé sur le verre et est reproduit fidèlement avec un stylo permanent puis découpé.
Il convient alors d’égaliser les bords du morceau de verre obtenu en le meulant. La pièce numérotée est placée sur le gabarit du plan de travail et l’action est répétée pour chaque pièce.
Décoration des pièces à la grisaille ou émaux
Le verre peut être décoré selon différentes techniques de peinture.
La grisaille et les émaux sont vitrifiables, c’est à dire qu’ils adhèrent au verre à la suite de la cuisson de celui-ci. La grisaille est un procédé très ancien qui permet de compléter un chemin de plomb en dessinant des traits ou bien de créer des ombres. De couleur brune à noire, elle a un aspect mat.
Les émaux apportent quant à eux une couleur supplémentaire au verre et présente un fini
translucide et brillant après sa cuisson. Ils permettent de créer un mélange optique entre la peinture et la couleur initiale du verre, et présente un large choix de couleurs.
Mise au plomb
Le sertissage ou encore montage, consiste à assembler les pièces de verre en les encastrant dans des baguettes de plomb. L’organisation du réseau de plomb doit avoir été étudié au préalable afin de garantir le respect du dessin initial et la solidité du vitrail.
L’ensemble obtenu est maintenu par des clous sur le plan de travail.
Rabattage des plombs/Soudure et contre soudure
Avant d’effectuer la soudure, on doit rabattre les plombs, c’est à dire écraser les ailes du plomb sur le verre afin d’estomper les différences d’épaisseurs de verre, et d’avoir une surface plus lisse.
Les jonctions des baguettes sont enduites d’un produit afin de faciliter l’adhérence de l’étain lors des soudures, puis on vient poser un peu d’étain à l’aide d’un fer à souder à chaque croisement de plomb.
Pour la contre soudure, on retourne le panneau de vitrail et on recommence les deux dernières étapes (rabattage et soudure).
Masticage
Les soudures terminées sur chaque face du vitrail, il faut à présent consolider et étancher celui-ci grâce au masticage. Un mastic semi-liquide est donc appliqué afin de combler les petits espaces entre le verre et le plomb. En dernier lieu le vitrail est nettoyé correctement puis est laissé à sécher pendant quelques jours.
On saute cette étape lorsque l’on insert le vitrail en double vitrage, dans ce cas ce sont les deux verres du double vitrage qui jouent ce rôle. On fabrique un double vitrage avec les types de verres que l’on souhaite (glace claire ou verre feuilleté) de l’épaisseur que l’on souhaite en y insérant le vitrail au milieu.
Le vitrail terminé